Traité de la Pierre Philosophale (Lambsprinck)
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Traité de la Pierre Philosophale (Lambsprinck)
En annexe du livre "La pierre philosophale" par Georges Ranque (Edition Robert Laffont 1972 - Les énigmes de l'univers), nous trouvons l'ouvrage de Lambsprinck "Petit traité sur la PIERRE PHILOSOPHALE du très ancien Noble et Philosophe" traduit d'après l'édition de 1677 du Museum Hermeticum, présentant l'illustration suivante en première page :
Sur le site "Le Miroir Alchimique", nous trouvons l'entièreté de l'ouvrage "Traité de la Pierre Philosophale" (voir lien : http://le-miroir-alchimique.blogspot.be/2011/01/lambsprink-traite-de-la-pierre.html), dont le texte diffère quelque peu de celui que nous vous proposons ici. Ces variations sont dues aux différentes sensibilités des traducteurs.
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Préface
Lamsprinck est mon nom, né de noble famille je porte avec honneur et à bon droit ce blason.
La Philosophie, je l'ai lue et bien comprise.
Devenu érudit j'ai atteint le fondement des Préceptes.
Que Dieu m'a libéralement octroyé par sa grâce
En me donnant l'esprit avec l'intelligence.
C'est pourquoi j'ai été conduit à écrire ce livre
Dans lequel j'ai suivi un ordre remarquable
Afin que pauvres et riches comprennent
Que certes par toute la terre il n'en est pas de semblable.
Car en lui (loué soit Dieu) je ne me suis pas oublié.
Je suis en effet parvenu au vrai fondement et à la vérité
Aussi conservez ce livre dans le silence
Et ne soyez pas en peine de le lire souvent.
Ainsi apprenez la vérité, et comprenez,
Et utilisez pour le bien ce grand don de Dieu.
Ô Dieu, notre père, qui es en toutes choses le commencement et la fin,
Nous te demandons à cause de notre Seigneur Jésus-Christ,
D'illuminer notre raison et nos méditations,
Afin de te louer, de te célébrer sans cesse,
Et de délier ce livre selon ta volonté :
Que ta volonté soit aussi de tout diriger vers le bien,
Et de nous conserver dans ton immense miséricorde.
Que ta sainte majesté le fasse pour son immense clémence.
Avec l'aide divine j'exposerai pour vous cet art,
Et, sous une vérité voilée, je ne vous tairai rien.
Après que vous m'aurez droitement et bien compris
Vous serez enfin libérés de votre erreur.
Or ce n'est rien d'autre qu'un
En qui toutes choses sont cachées.
Mais ne délogez pas l'âme.
En effet pour cuire, du temps et de la patience vous sont nécessaires,
Si vous voulez jouir des fruits les plus nobles
Ne regrettez pas le temps ni le travail
Car il vous faut cuire toujours modérément les semences et les métaux
De jour en jour durant quelques semaines.
Alors dans cette unique chose vile
Vous trouverez et vous parferez tout l'œuvre de la Philosophie
Certes jusqu'ici il a paru impossible à tous les hommes
Que ce soit là un travail facile et vulgaire.
Si nous le montrions aux autres, et le mettions en lumière,
Nous serions la risée des hommes, des femmes et des enfants.
Aussi soyez modestes et secrets,
Et vous serez en paix et sans soucis,
Bien sûr vis-à-vis du prochain et de Dieu,
Qui donne l'art, et veut qu'il soit caché.
Nous laisserons maintenant la Préface
Et nous commencerons à décrire l'art véritable,
Et par des rythmes, des figures, véritablement et droitement
Sans tromperies, sans mensonges, nous le mettrons en lumière,
En rendant grâce au Créateur de toute créature.
Et voici déjà la première figure.
La Philosophie, je l'ai lue et bien comprise.
Devenu érudit j'ai atteint le fondement des Préceptes.
Que Dieu m'a libéralement octroyé par sa grâce
En me donnant l'esprit avec l'intelligence.
C'est pourquoi j'ai été conduit à écrire ce livre
Dans lequel j'ai suivi un ordre remarquable
Afin que pauvres et riches comprennent
Que certes par toute la terre il n'en est pas de semblable.
Car en lui (loué soit Dieu) je ne me suis pas oublié.
Je suis en effet parvenu au vrai fondement et à la vérité
Aussi conservez ce livre dans le silence
Et ne soyez pas en peine de le lire souvent.
Ainsi apprenez la vérité, et comprenez,
Et utilisez pour le bien ce grand don de Dieu.
Ô Dieu, notre père, qui es en toutes choses le commencement et la fin,
Nous te demandons à cause de notre Seigneur Jésus-Christ,
D'illuminer notre raison et nos méditations,
Afin de te louer, de te célébrer sans cesse,
Et de délier ce livre selon ta volonté :
Que ta volonté soit aussi de tout diriger vers le bien,
Et de nous conserver dans ton immense miséricorde.
Que ta sainte majesté le fasse pour son immense clémence.
Avec l'aide divine j'exposerai pour vous cet art,
Et, sous une vérité voilée, je ne vous tairai rien.
Après que vous m'aurez droitement et bien compris
Vous serez enfin libérés de votre erreur.
Or ce n'est rien d'autre qu'un
En qui toutes choses sont cachées.
Mais ne délogez pas l'âme.
En effet pour cuire, du temps et de la patience vous sont nécessaires,
Si vous voulez jouir des fruits les plus nobles
Ne regrettez pas le temps ni le travail
Car il vous faut cuire toujours modérément les semences et les métaux
De jour en jour durant quelques semaines.
Alors dans cette unique chose vile
Vous trouverez et vous parferez tout l'œuvre de la Philosophie
Certes jusqu'ici il a paru impossible à tous les hommes
Que ce soit là un travail facile et vulgaire.
Si nous le montrions aux autres, et le mettions en lumière,
Nous serions la risée des hommes, des femmes et des enfants.
Aussi soyez modestes et secrets,
Et vous serez en paix et sans soucis,
Bien sûr vis-à-vis du prochain et de Dieu,
Qui donne l'art, et veut qu'il soit caché.
Nous laisserons maintenant la Préface
Et nous commencerons à décrire l'art véritable,
Et par des rythmes, des figures, véritablement et droitement
Sans tromperies, sans mensonges, nous le mettrons en lumière,
En rendant grâce au Créateur de toute créature.
Et voici déjà la première figure.
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Première figure
Les Philosophes disent qu'à l'origine, Il y a dans notre mer deux poissons Entièrement dénués de chair et d'os. Il les faut cuire dans l'eau qui leur est propre. D'eux alors sera faite une mer immense Qu'aucun homme ne pourra décrire, C'est la sentence des Philosophes : Les deux poissons semblent n'être qu'un, il est vrai, Mais ils sont deux cependant et néanmoins une seule chose, Corps, Esprit, et Ame. Maintenant je vous le dis positivement, Cuisez ces trois ensemble, Afin que la mer soit très grande. Plus tard cela vous deviendra manifeste, Quand vous aurez un grand accroissement. Aussi cuisez bien le soufre avec le soufre Et soyez avares de mots sur ce point Tais-toi, et réserve ces choses pour ton grand agrément, Tu seras ainsi délivré de toute pauvreté. Retiens ta langue suffisamment Afin que ton travail ne devienne clair pour personne. | Faites attention et comprenez bien que deux poissons nagent dans notre mer La Mer est le Corps, il y a deux Poissons ? L'Esprit et l'Ame. |
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Seconde figure
Le philosophe dit à présent, Qu'il y a dans la forêt une bête sauvage, Toute environnée d'une couleur noire, Si quelqu'un lui coupe la tête, Alors elle rejette entièrement la noirceur, Et prend la couleur blanche la plus resplendissante. Vous souhaitez avoir la véritable intelligence de ceci : La noirceur est nommée tête du corbeau. Bientôt après qu'elle aura disparu Se montrera la couleur blanche. A juste titre alors ion la nommera chose privée de tête, Lorsque le nuage noir aura disparu, croyez-moi, De ce don les philosophes donc Se réjouissent en leur âme, Ils le cachent avec le plus grand soin Afin qu'aucun insensé ne le sache. A leurs Fils cependant, par bonté d'âme, Ils en ont dévoilé par écrit quelque chose, Qui est certes pour eux un don de Dieu. Ceux-ci par ce moyen atteignent ce don Et ainsi nul ne peut apprendre cette chose, Si Dieu veut qu'elle lui soit cachée. | Ici prenez garde diligemment à la bête sauvage noire dans la forêt. PUTREFACTION |
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Troisième figure
Les Philosophes disent diligemment Qu'il y a deux animaux dans cette forêt ; L'un est digne d'éloge, beau et agile : Un cerf grand et robuste. En l'autre le Philosophe montre un unicorne, Les deux sont entièrement cachés dans la forêt, Mais heureux sera dit l'homme, Qui les prendra au filet et s'en saisira. Les Maîtres nous ont en paroles claires Indiqué qu'ici et en tous lieux, Ces deux animaux errent dans les forêts. (Comprends cependant que la forêt est une chose unique). Et si nous examinons ceci à fond, Alors la forêt recevra le nom de corps. On découvrira aussi avec certitude et vérité Que l'unicorne est Esprit à toute heure ; Quant au cerf, il ne désire nul autre nom Qu'Ame : et nul ne le lui ravira. Maintenant il est juste, pour être appelé maître, Que celui qui par cet art les conduira et les domptera, Les conduise dans la forêt, et les ramène Afin qu'ils demeurent unis ensemble. A celui-ci nous adjugerons droitement D'avoir atteint la chair d'or Et de triompher en toutes choses. Bien plus il commandera aux grand Auguste lui-même. | Désormais sans inquiétude sachez que dans la forêt sont cachés le cerf et l'unicorne. Dans le Corps sont l'Ame et l'Esprit. |
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Quatrième figure
Fidèlement les Philosophes enseignent Que deux robustes lions se promènent L'un mâle, l'autre femelle, dans une vallée ténébreuse et horrible Qu'ils se cachent, et qu'il appartient à l'art de pouvoir les prendre Avec leur face et leur aspect horrible et cruel Tout rapides, sans frein et féroces qu'ils soient. Celui qui par sa sagesse et son astuce Aura su les prendre au piège, les diriger et les asservir Et qui pourra les faire entrer ensemble dans la même forêt, Celui-là méritera à bon droit qu'on lui attribue D'avoir atteint la couronne et la gloire bien loin devant les autres, Et même d'avoir ravi la gloire aux savants de ce temps. | C'est le suprême prodige de deux Lions en faire un. L'Esprit et l'Ame doivent être conjoints et ramenés à leur Corps. |
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Cinquième figure
Alexandre écrit de Perse Qu'un loup et un chien, dans cette argile ont été Formés, cependant, par le Philosophe, il nous est précisé Que l'un et l'autre ont une origine unique ; Bien sûr le loup vient de l'Orient, Et le chien tire son origine de l'Occident. Ils sont pleins de haine, Enragés, furibonds, et tout à fait hors d'eux-mêmes, L'un prive l'autre de la vie, Et il naît d'eux un très grand poison. Mais lorsque de nouveau ils reprennent vie Alors en vérité d'eux-mêmes ils fournissent La souveraine médecine, et la plus noble Thériaque Qu'on puisse avoir jamais sur terre, Qui de cette force du temps a réconforté les sages, Qui rendent grâce à Dieu, et le louent. | Il y a dans une seule maison un Loup et un Chien à la fin cependant d'eux est fait un seul. Mortification, et Albification, et Imbibition du corps conjoint avec l'Ame et l'Esprit. |
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Sixième figure
Un épouvantable Dragon habite la forêt Vénéneux au plus haut point, il ne lui manque rien : Lorsqu'il voit les rayons du Soleil, et le feu brillant Il répand son venin, et vole si extraordinairement Que nul animal ne reste vivant devant lui, Au point que le Basilic lui-même ne peut l'égaler. Celui qui savamment aura appris à le tuer Echappera à tous les périls. Toutes les veines et les couleurs sont augmentées dans sa mort, Et il se fait de son venin une souveraine médecine. Son venin soudain il le consume, Car il dévore sa propre queue vénéneuse. Il est forcé d'accomplir lui-même toutes ces choses, Et de là un baume estimable s'écoule de lui. Tous les sages enfin constateront ces forces Et d'elles se réjouiront merveilleusement. | C'est là vraiment un grand miracle, où l'on erre aisément, que dans le Dragon vénéneux soit contenue la souveraine médecine. Mercure correctement et chimiquement précipité ou sublimé, redissous dans sa propre Eau, de nouveau coagulé. |
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Septième figure
On trouve dans la forêt un nid Dans lequel Hermès a ses petits, L'un toujours s'efforce de voler. L'autre se plait à rester dans le nid, Et l'un n'abandonne pas l'autre. Le plus bas retient le plus haut de telle sorte Que tous deux sont contraints de rester ensemble dans le nid, Comme un homme à la maison avec son épouse, Réunis très étroitement par le mariage. De cela nous nous réjouissons à toute heure. Parce que nous aurons par cette voie retenu l'aigle femelle. C'est pourquoi prions Dieu le Père que ceci advienne heureusement. | On parle de deux oiseaux dans la forêt alors qu'on en doit comprendre un seulement. Mercure plus souvent sublimé, est enfin fixé afin de ne pouvoir davantage s'enfuir ni s'envoler par la force du feu ; en effet la sublimation doit autant que nécessaire être réitérée, jusqu'à ce qu'il soit fait fixe. |
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Huitième figure
On trouve dans l'Inde une très agréable forêt En laquelle sont réunis deux oiseaux, L'un est de couleur très blanche, l'autre rouge, Ils s'entretuent en se mordant à l'envi. L'un dévore l'autre, et le consume Tous deux cependant sont changés en blanches colombes. De la colombe nouvelle naît un Phénix Qui a répudié la noirceur, la puanteur et la mort, Afin de reprendre ainsi une vie nouvelle. Cette force à lui-même donnée par Dieu Pour qu'il vive dans l'éternité à venir, et ne meure jamais, Nous a acquis des richesses, et une vie sans dommage Afin que nous produisions par ce moyen de grands miracles Ainsi que nous les décrivent clairement les vrais Philosophes. | Il y a deux oiseaux nobles et de grand prix, le Corps et l'Esprit, l'un consume l'autre. Le Corps est de nouveau mis à digérer au fumier de cheval ou au bain, ayant été arrosé avec son air ou esprit, auparavant tiré du corps. Le Corps est fait blanc par l'opération, mais l'Esprit est fait rougeâtre par l'art. L'œuvre des êtres tend vers la perfection, ainsi est préparée la Pierre des Philosophes. |
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Neuvième figure
Maintenant écoutez un fait admirable, Car je vous enseignerez de grandes choses, Comme un roi s'élève au-dessus de toute sa race, Et écoutez ce que dit le noble Seigneur des forêts : J'ai dominé et vaincu tous mes ennemis, Et j'ai réduit à mes pieds le dragon vénéneux, Je suis Roi éminent et riche en terres. De toute créature vivante, Nul n'est né supérieur à moi, Ni par arts, ni par nature, Car je fais toutes choses que l'homme désire, Je donne la puissance, la santé durable, Et en outre l'or, l'argent, les gemmes et les pierres précieuses, Et toute médecine de la plus grande à la plus petite. Or j'étais d'abord d'extraction vulgaire Avant de naître et d'être établi en un si sublime état, Et si j'ai pu atteindre à une telle dignité Ce m'a été donné par une faveur de Dieu et de la Nature, Et parce que le meilleur a été tiré du pire, Et élevé à un si haut degré, C'est-à-dire à l'état royal, Hermès m'a octroyé le nom de Seigneur des forêts. | Le Seigneur des Forêts a pris possession de son royaume, et du degré le plus bas est monté au plus élevé. Si la Fortune voulait de Rhéteur tu deviendrais Consul. Si aussi elle voulait, de Consul tu deviendrais Rhéteur. Comprends que le premier Degré de la Teinture est réellement apparu. |
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Date d'inscription : 03/02/2015
Dixième figure
Toutes les fables nous racontent Que la salamandre naît du feu, En qui elle a la nourriture et la vie, Ce qui lui a été donné en propre par la nature. Or elle habite dans une profonde montagne Devant laquelle brûlent de nombreux feux, L'un plus petit que l'autre, En qui la Salamandre se lave ; Le troisième est le plus grand, le quatrième le plus éclatant de tous : La salamandre les parcourt tous, et en eux elle est purifiée. De là elle se hâte vers sa fosse Et dans ce trajet même, elle est prise et percée de coups, De sorte qu'elle meure, et laisse écouler la vie avec son sang. Or de toutes façons, ceci pour elle aboutit à un bien, Elle gagne par son sang une vie éternelle Et ne peut plus périr d'aucune mort après celle-ci. Son sang est ainsi la médecine la plus précieuse sur terre Et on n'en trouve pas qui l'égale, Car son sang chasse toute maladie Dans tous les métaux, et dans les corps des animaux et des hommes. Les Sages y ont puisé leur Science, Et par là sont parvenus au don céleste Qu'on nomme Pierre des Philosophes, A qui sont soumises les forces de tout l'Univers. Les Philosophes nous donnent ceci par pure bienveillance Pour que perpétuellement nous nous souvenions d'eux. | La Salamandre vit dans le feu, Et le feu l'a changée en une couleur excellente. Réitération, gradation et amélioration de la Teinture, ou plutôt Augmentation de la Pierre des Philosophes. |
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Date d'inscription : 03/02/2015
Onzième figure
Le Père, un vieillard est issu d'Israël, Il n'a qu'un fils unique Qu'il aime de tout son cœur : Un conducteur lui impose douleur sur douleur Parce qu'il désire et veut en tous lieux Conduire le fils unique. Le conducteur a parlé en ces termes au fils : Je suis venu ici afin de te conduire en tous lieux, A l'extrême cime de la montagne la plus haute, Pour que tu apprennes toutes les sciences du monde, Pour que tu examines la grandeur du monde et de la mer, Et que tu en ressentes un grand plaisir, Car je te conduirai au point le plus haut, Et jusqu'aux portes du ciel les plus élevées. Le fils obéit aux paroles du conducteur Et en même temps il monta avec lui. Il contempla le trône céleste Qui était d'une splendeur au-delà de toute mesure. Or ayant vu toutes ces choses Se souvenant en gémissant de son Père, Il eut pitié de la grande misère du Père, C'est pourquoi il résolut de rentrer dans le sein de celui-ci. | Le Père, le Fils sont unis par les mains avec le conducteur, On doit sous-entendre ici le Corps, l'Esprit et l'Ame. |
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Douzième figure
Ici le Fils dit au conducteur : Je descendrai vers mon Père ; Car il ne peut sans moi ni être, ni vivre, Il me réclame et m'appelle sans cesse. Le conducteur dit au Fils : Je ne te renverrai pas seul, Je t'ai tiré du sein du Père, Je t'y ramènerai donc Pour qu'à nouveau il se réjouisse, et qu'il vive, Et à lui-même nous donnerons cette force. Tous deux donc s'élancèrent sans tarder, Et regagnèrent la demeure du Père. Quand le Père vit venir le Fils Il cria d'une voix forte, disant : | Une autre montage de l'Inde gît dans le vase, qu'ont gravie l'Esprit et l'Ame, c'est-à-dire le fils et le conducteur. |
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Date d'inscription : 03/02/2015
Treizième figure
O Fils, toi absent j'étais mort, Et aussi j'étais parvenu au grand danger de ma vie. Toi présent je revis, Car ton retour m'apporte cette joie, Or quand le fils fut entré dans la demeure du père, Le Père le saisit de ses mains, Et l'engloutit avec une joie excessive, Et cela de sa propre bouche. Le Père alors transpire par l'excès de la force. | Ici le Père dévore le Fils : l'Ame et l'Esprit s'écoulent du Corps. |
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Date d'inscription : 03/02/2015
Quatorzième figure
Ici le Père sue à cause du Fils, En même temps du fond du cœur il prie Dieu Dans les mains de qui étaient toutes choses Qui crée et a créé tout, De faire sortir de nouveau le Fils du corps Et de lui donner sa vie d'autrefois. Dieu exauça ces prières Et ordonna au Père de se coucher et de dormir. Pendant qu'il dormait Dieu envoya du ciel une pluie Sur les terres à travers les astres brillants. Cette pluie était fructifère et argentée, Elle imbiba et amollit le corps du Père, Maintenant Dieu soutiens-nous Afin que nous atteignions ta grâce. | Ici le Père sue violemment, de lui s'écoule l'Huile et la vraie Teinture des Philosophes. |
Le Bibliothécaire- Messages : 111
Date d'inscription : 03/02/2015
Quinzième figure
Ici le Père en dormant Est entièrement changé en Eau limpide, Et par la vertu de cette eau Est procuré un bien unique, En même temps qu'un Père nouveau fort et beau, Qui fait aussi un nouveau Fils. C'est ainsi qu'en diverses choses Ils produisent des fruits innombrables Eux que le temps ne peut aucunement détruire, Qu'aucune mort ne peut faire périr, Mais qui, par la grâce de Dieu, toujours demeurent Et ensemble triomphent en un règne magnifique. Le Père, avec le Fils, résident en un seul trône, Et la forme du vieux maître Se montre au milieu Vêtue d'un manteau couleur de sang. AU ROI DES SIECLES, INVISIBLE, IMMORTEL, seul Dieu soit louange et gloire dans les siècles Amen. | Ici le Père et le Fils sont couplés en un seul afin de demeurer éternellement ensemble. |
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Date d'inscription : 03/02/2015
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